Une lésion médullaire est l’une des atteintes corporelles les plus lourdes qu’une victime puisse subir. Elle survient brutalement, modifie à jamais la vie quotidienne et entraîne des séquelles irréversibles comme la paraplégie, la tétraplégie ou le syndrome de la queue de cheval.
Ces handicaps résultent le plus souvent d’un accident de la route, mais aussi d’un accident médical, d’une faute chirurgicale ou encore d’une complication grave après une chirurgie du rachis (arthrodèse, hernie discale, canal lombaire étroit, scoliose, fracture vertébrale).
Les conséquences médicales des lésions médullaires
Qu’il s’agisse d’une paraplégie, d’une tétraplégie ou d’un syndrome de la queue de cheval, les conséquences dépassent largement le déficit moteur :

- Troubles génito-sphinctériens : incontinence urinaire ou fécale, sondages urinaires, troubles sexuels (érection, lubrification, fertilité).
- Douleurs chroniques : douleurs neuropathiques, brûlures, fourmillements.
- Complications médicales : infections urinaires, risque d’escarres, troubles circulatoires.
- Altération de la sensibilité : perte de perception de la douleur, du chaud et du froid.
Ces séquelles doivent être précisément décrites lors de l’expertise médicale, car elles impactent directement le calcul de l’indemnisation.
Conséquences sociales et familiales
Les blessés médullaires vivent un bouleversement majeur de leur vie sociale et familiale :
- recours indispensable à une tierce personne pour la toilette, les transferts, les repas,
- perte d’autonomie entraînant une dépendance vis-à-vis des proches,
- difficultés dans la vie conjugale et intime,
- limitation sévère des loisirs et des activités sportives.
Ces éléments entrent dans les postes indemnisables de la nomenclature Dintilhac : préjudice d’agrément, préjudice sexuel, préjudices par ricochet pour les proches.


Conséquences professionnelles
Un traumatisme médullaire entraîne :
- l’impossibilité de reprendre son métier initial,
- une reconversion professionnelle souvent limitée,
- une perte de revenus immédiate et future,
- une incidence durable sur la carrière et l’évolution professionnelle.
👉 Ces préjudices sont indemnisés sous les postes pertes de gains professionnels futurs et incidence professionnelle.
Ergothérapie et adaptation du domicile
L’ergothérapie est essentielle pour accompagner les blessés médullaires dans leur autonomie :
- apprentissage de nouveaux gestes,
- utilisation d’aides techniques (fauteuil roulant, matériel spécialisé),
- évaluation des besoins d’adaptation du logement et du véhicule.
Les aménagements du domicile sont souvent indispensables : rampes d’accès, élargissement des portes, salle de bain adaptée, solutions domotiques.
Ces frais relèvent des postes indemnisables frais de logement adapté et frais de véhicule adapté.


Le rôle du médecin conseil de victimes
Lors d’une procédure d’indemnisation, la compagnie d’assurance mandate un expert médical. La présence d’un médecin conseil indépendant à vos côtés permet d’assurer un conseil éclairé, de rétablir le contradictoire et de garantir une juste reconnaissance du handicap.
Ses missions :
- analyser le dossier médical,
- préparer avec la victime l’expertise médicale contradictoire,
- assister le blessé lors de l’expertise pour défendre chaque séquelle (paralysie, douleurs, troubles sphinctériens, besoin en aide humaine, adaptation du logement),
- chiffrer les préjudices selon la Nomenclature Dintilhac
Qu’il s’agisse d’une paraplégie, d’une tétraplégie ou d’un syndrome de la queue de cheval, les conséquences d’une lésion médullaire sont immenses : médicales, sociales, professionnelles et matérielles.
Qu’elles résultent d’un accident de la route, d’une erreur médicale, d’une faute chirurgicale ou d’un aléa thérapeutique, chaque victime a droit à une réparation intégrale.
👉 Ne restez pas seul face à la difficulté et au poids d’un handicap lourd. L’accompagnement d’un médecin conseil de victimes est indispensable pour obtenir une indemnisation juste et complète.